1. Le syndrome d’apnées hypopnées du sommeil positionnel
Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) se caractérise par une obstruction totale (apnée) ou partielle (hypopnées) des voies aériennes supérieures plusieurs fois pendant le sommeil. Ce phénomène provoque un manque d’oxygène et des micro-éveils dont la personne n’a pas conscience. En conséquence, le sommeil est très perturbé et est de mauvaise qualité.
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ce syndrome et peuvent aggraver la survenue des apnées. L’âge, l’obésité, l’abus d’alcool et de tabac, la prise de sédatifs sont des facteurs à risque. Les personnes qui ont des anomalies ORL (langue très épaisse, obstruction nasale, amygdales volumineuses…) sont aussi concernées.
Enfin, pour certaines personnes, les apnées obstructives ont tendance à s’aggraver en position dorsale. En effet, lorsqu’on est allongé sur le dos, l’effet de la gravité favorise le déplacement de la langue et/ou de la mâchoire inférieure et cause un rétrécissement des voies aériennes supérieures.
On parle d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) positionnel si les apnées surviennent plus de 50% en position dorsale. On parle d’un SAHOS positionnel exclusif si les apnées surviennent uniquement en position dorsale. Parmi les personnes atteintes de SAHOS, plus de la moitié présentent un SAHOS positionnel et environ un tiers un SAHOS positionnel exclusif.
2. La thérapie positionnelle
Le traitement du SAHOS se fait, dans la majorité des cas et selon la gravité du syndrome, par pression positive continue (PPC). Afin de pallier les apnées positionnelles, il existe des solutions de thérapies positionnelles qui visent à empêcher la position couchée sur le dos.
Le dispositif traditionnel consiste à avoir quelque chose, plus ou moins volumineux, derrière le dos qui favorise la position sur le côté. Par exemple : une balle de tennis ou un sac à dos avec un coussin. L’objet n’est pas forcément le plus confortable et peut même être dangereux au niveau des vertèbres. Malgré tout, sa conception oblige à rester sur le côté afin d’éviter les apnées dorsales.
La ceinture Ronfless, que vous pouvez retrouver sur notre site, est un dispositif médical breveté pour apprendre à ne plus dormir sur le dos. La ceinture se porte sous les aisselles et sous la poitrine pour les femmes. Elle contient une demi-balle semi-rigide au niveau du dos. Grâce à cette ceinture, le temps de sommeil sur le dos est diminué de plus de 79%, ce qui permet donc de réduire significativement les ronflements et les apnées en position dorsale. Après plusieurs nuits passées avec la ceinture et une fois que vous êtes habitué à ne plus dormir sur le dos, vous pourrez cesser d’utiliser la ceinture.
Autre dispositif, plus moderne, la ceinture positionnelle qui dispose d’un boitier intelligent. En effet, ce boitier contient un capteur qui détecte une position à risque de ronflement et donc d’apnée. Il émet de faibles vibrations qui fait tourner inconsciemment la personne sur le côté. La ceinture se place au niveau du thorax, elle est souple et facile à porter.
Enfin, il existe aussi des oreillers positionnels qui sont conçus pour faciliter le positionnement de la tête sur le côté. Dans une position sur le côté, la tête un peu inclinée vers le bas, la langue et la mâchoire sont légèrement poussés en avant. Cela permet le dégagement du pharynx, assure une bonne respiration et permet de lutter contre les ronflements et les apnées. A noter que cet oreiller convient aux personnes qui ont un index d’apnées-hypopnées (IAH) léger. Cependant vous pouvez l’utiliser en complément de la PPC.
Conclusion
Des études* ont montré l’efficacité de la thérapie positionnelle sur le SAHOS, surtout pour les porteurs d’un SAHOS positionnel exclusif de degré léger à modéré. Néanmoins son efficacité est inférieure au traitement par PPC. On constate une réduction significative de l’IAH pour les personnes qui complètent leur traitement par PPC avec une solution de thérapie positionnelle. L’utilisation d’une PPC reste toutefois le traitement le plus efficace.
A noter que les solutions de thérapies positionnelles sont efficaces pour les ronflements pour les personnes qui dorment sur le dos.
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Sources :
*Jokic R, Klimaszewski A, Crossley M, Sridhar G, Fitzpatrick MF. Positional treatment vs continuous positive airway pressure in patients with positional obstructive sleep apnea syndrome LIEN
Revue médicale Suisse : Syndrome d’apnées du sommeil positionnel LIEN